Côte d’Ivoire : Tidjane Thiam, le grand absent à la 18e réunion du Bureau politique du PDCI-RDA

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samedi 05 avril 2025

Retenu à Paris en  France pour des raisons majeures, le président du PDCI-RDA, Tidjane Thiam, était, le samedi 5 avril 2025, absent  à l'ouverture du 18^e rassemblement du Bureau politique réuni à Yamoussoukro. L'annonce de son absence a été faite aux membres du bureau politique, à l'entame de la réunion. Notamment, par Cowppli Bony, le président honoraire du PDCI-RDA. 

«J'ai le grand regret de vous informer que le président Thiam ne pourra pas être parmi nous.  Ce, pour des raisons majeures qui le retiennent en Europe (Paris). Nous regrettons cela. Il me charge de vous présenter ses excuses les plus sincères. Le président du PDCI-RDA aurait souhaité que ce bureau politique soit reporté. Nous lui avons dit non.», a révélé dans une adresse, Cowppli Bony, le président honoraire du PDCI-RDA.  Il a ajouté qu'au niveau des textes, en  il y a des mesures qui sont prises. Notamment, en  l'absence du président du parti, afin que le bureau politique puisse se tenir.  Demandant ainsi à M. Thiam de " continuer de faire face à toutes les rencontres qu'il doit avoir en Europe pour l'intérêt du PDCI-RDA.

Le secrétaire exécutif en chef de la formation politique, Sylvestre Emmou, a présidé la réunion. Celle devant fixer la date de la Convention censée désigner le candidat de l’ex-parti unique  ivoirien. En vue de  la présidentielle d’octobre 2025.

«J'appelle tous et chacun au respect et à la discipline qui font la force des organisations humaines. Votre présence massive ce jour est la preuve de votre engagement indéfectible aux idéaux de notre parti. Ainsi que  le gage de votre attachement à la cause que nous portons ensemble. Surtout en cette période tumultueuse.», a estimé Dr Emmou, le secrétaire exécutif en chef du PDCI-RDA. .

Cependant,  l'absence du président  Tidjane Thiam,  n’a pas manqué de sus citer beaucoup de susciter des réactions.

« Il y a un fait symbolique fort, le président du parti, M. Tidjane Thiam, lui-même n’est pas présent à ce Bureau politique, je respecte son choix, mais cette absence confirme que nous ne sommes pas dans des conditions d’un dialogue vrai, apaisé et loyal », a déclaré dans un message vidéo, Jean-Louis Billon, un cadre du PDCI ayant  déclaré sa candidature à la présidentielle.  Il a dit avoir constaté avec regret que l’ambiance autour de ce bureau politique est devenue délétère. Notamment, souligne-t-il, avec des appels à l’intimidation, des attaques personnelles, des tensions qui n’ont rien à avoir avec l’esprit du dialogue et du rassemblement qui ont toujours fait la force du PDCI.

 « (…) Depuis plus d’un an, je demande la tenue d’un bureau politique, non pas pour satisfaire une ambition personnelle, mais parce que notre parti, le PDCI, traverse une étape décisive de son histoire, une étape qui mérite que l’on s’écoute, se parle, que l’on respecte nos textes et nos valeurs », a ajouté Billon. Précisant qu’ il ne peut y avoir de débat constructif quand le dialogue est remplacé par le silence d’en haut et le tumulte d’en bas. Qu’il parle non pas en homme en colère, mais en militant lucide et profondément attaché  à ce ‘’grand parti’’ : le PDCI.

« Notre parti n’a pas tenu de congrès depuis plus de 10 ans. C’est une entorse grave dans notre statut, et notre démocratie interne. C’est un danger, car nous ne pouvons pas construire la victoire sur la peur et les raccourcis, nous avons besoin de vérité et de respecter les règles », a-t-il soutenu.

« Je ne suis pas l’ennemi de mon parti.  Je ne suis pas l’adversaire de qui que ce soit.  Je suis le fils d’un parti que j’aime profondément et pour lequel je me battrai toujours avec dignité .», a lancé M. Jean-Louis Billon.

Il avait pourtant promis se rendre à cette réunion du Bureau politique.

Jean-Louis Billon a expliqué avoir choisi de ne pas se rendre physiquement à la réunion du Bureau politique du PDCI, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro, estimant que « l’avenir du Pdci ne se construira pas sans la base ».

« La convention que nous attendons doit être précédée d’un congrès légitime pour que chacun se sente entendu et représenté. Car, ce que nous voulons tous, ce n’est pas la division, ce n’est pas la haine, c’est la victoire (du PDCI, à la présidentielle,) en 2025 », a-t-il partagé.

Loba Perez