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Cédéao : une troïka mise en place pour gérer le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger

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Publié le :
lundi 23 juin 2025

Cédéao : une troïka mise en place pour gérer le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger

Le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), effectif depuis janvier 2025, marque un tournant dans les relations régionales. Réunis le dimanche 22 juin à Abuja, lors du 67e sommet ordinaire, les chefs d’État de la Cédéao ont annoncé la création d’une troïka chargée de piloter les discussions post-retrait avec les trois pays désormais regroupés au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES).

Cette troïka ministérielle, appuyée par un négociateur en chef et le président de la Commission de la Cédéao, a pour mission d’encadrer le processus de séparation. Son rôle principal sera d’accompagner politiquement et techniquement la mise en œuvre du retrait, conformément à l’article 91 du traité révisé de la Cédéao, qui prévoit un délai d’un an entre l’annonce de la décision (janvier 2024) et son entrée en vigueur (janvier 2025).

Parmi ses priorités figurent la protection des droits des citoyens concernés, le respect des engagements en cours et la gestion des conséquences institutionnelles, économiques et sécuritaires. Il s’agira notamment de clarifier les modalités de coopération entre la Cédéao et les États membres de l’AES dans des domaines tels que la circulation des personnes, le commerce ou la lutte contre l’insécurité transfrontalière.

Depuis sa création en septembre 2023, l’Alliance des États du Sahel a poursuivi sa structuration. En juillet 2024, elle s’est dotée d’un cadre confédéral, avec des attributs institutionnels tels qu’un drapeau, un hymne, un passeport commun, un logo et un projet de force conjointe de sécurité, en remplacement du G5 Sahel, également abandonné par ces trois pays.

Malgré la séparation, les deux entités régionales ont exprimé leur volonté de préserver la libre circulation des personnes et des biens au sein de l’espace ouest-africain. Cet engagement a été réaffirmé au sommet d’Abuja, où les autorités de la Cédéao ont insisté sur la nécessité de maintenir les acquis de l’intégration régionale.

Dans son discours de clôture, le président sortant de la Cédéao, Bola Ahmed Tinubu, a lancé un appel à la réconciliation et à l’unité. « Nos portes leur restent ouvertes pour l’unité, la solidarité et la vision commune de l’avenir », a-t-il déclaré, invitant les pays de l’AES à revenir au sein de l’organisation.

Cette déclaration intervient un mois après une session de dialogue organisée à Bamako le 22 mai 2025 entre des représentants de la Cédéao et les ministres des Affaires étrangères de l’AES. Bien que les discussions aient été jugées cordiales, elles n’ont pas permis de résoudre les différends de fond.

La mise en place de la troïka marque donc une étape importante dans la gestion de cette transition inédite. Elle témoigne de la volonté des dirigeants ouest-africains de préserver une forme de coopération, malgré la reconfiguration actuelle du paysage institutionnel régional.

Tadina Christina

 

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Ivoireinter

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