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Présidentielle 2025 : l’ONU met la CEI devant ses responsabilités

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Publié le :
lundi 22 septembre 2025

Présidentielle 2025 : l’ONU met la CEI devant ses responsabilités

À Abidjan, ce lundi 22 septembre, la Commission électorale indépendante (CEI) a reçu une visite scrutée de près. Leonardo Santos Simão, représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, est venu s’enquérir de l’état d’avancement des préparatifs de la présidentielle du 25 octobre.

Face à Ibrahime Coulibaly-Kuibiert et aux commissaires de la CEI, l’émissaire onusien a écouté le rapport sur les démarches entreprises : formation, logistique, sensibilisation. Mais au-delà des procédures, l’essentiel demeure : comment garantir un scrutin crédible alors que la moitié du champ politique est exclue ?

Pour l’ONU, la CEI est au cœur de la légitimité du processus. « Elle a un rôle clé à jouer », a martelé M. Simão, appelant à « continuer le travail pour des élections apaisées ». Derrière le ton diplomatique se dessine une inquiétude réelle : la Côte d’Ivoire s’engage sur une voie dangereuse si la confiance n’est pas rétablie.

Le Conseil constitutionnel a validé seulement cinq candidatures sur soixante, dont celle d’Alassane Ouattara. Des poids lourds de l’opposition, Gbagbo, Thiam, Affi,  ont été recalés. Beaucoup dénoncent une élection verrouillée, taillée pour reconduire le président sortant.

L’ONU exhorte la CEI à redoubler d’efforts en matière de communication et de pédagogie sur la loi électorale. Mais les critiques vont plus loin : expliquer une loi ne suffit pas, si cette loi est jugée partiale.

En réalité, la rencontre de ce lundi illustre une vérité brutale : sans un compromis politique et une CEI perçue comme neutre, la présidentielle risque d’être contestée dès le départ.

Simão a déjà rencontré Ouattara, Gbagbo et Affi. Il tente de sauver un processus menacé par l’exclusion et la méfiance. Mais la balle est dans le camp des institutions ivoiriennes. L’histoire récente du pays montre qu’un scrutin mal préparé peut rapidement plonger la nation dans une spirale de crise.

Ivoireinter

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