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Présidentielle ivoirienne 2025 : un rendez-vous tenu entre calme apparent et fracture silencieuse

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samedi 25 octobre 2025

Présidentielle ivoirienne 2025 : un rendez-vous tenu entre calme apparent et fracture silencieuse

Sous un soleil pesant et un calme presque troublant, la Côte d’Ivoire a voté ce samedi 25 octobre 2025. Officiellement, tout se déroule « dans la paix ». En réalité, c’est une paix de façade, surveillée de près par les forces de sécurité déployées dans tout le pays, dans un contexte où les candidatures de plusieurs figures majeures de l’opposition ont été invalidées.

Au Lycée Sainte-Marie de Cocody, le président sortant Alassane Ouattara est arrivé en fin de matinée, entouré de son dispositif habituel. Souriant, il a invité « tous les Ivoiriens, de quelque bord qu’ils soient, à aller voter ».

« C’est important, surtout voter pour le président de la République », a-t-il insisté, avant de souhaiter que « les cinq prochaines années fassent avancer la Côte d’Ivoire ».

Un message d’unité, certes, mais dans un pays où la confiance dans le processus électoral s’effrite, ces mots peinent à convaincre. Car dans les rues, l’enthousiasme semble discret, presque résigné.

À Dabakala, le candidat Jean-Louis Billon tente de ranimer cette flamme civique :

« C’est un moment crucial pour notre nation. Les jeunes doivent aller voter massivement pour exprimer leur désir de changement », plaide-t-il.

Un appel à la jeunesse, symbole d’un futur qui se cherche encore entre lassitude et espoir.

Pendant ce temps, Henriette Lagou, la seule femme en lice après Simone Ehivet Gbagbo, rappelle l’essentiel :

« C’est à la seule condition d’un vote massif que le pays connaîtra un vrai changement. »

Mais la candidate indépendante Simone Ehivet Gbagbo, après son vote, tranche par sa confiance :

« Tout se passe bien ici. Que le soir venu, les Ivoiriens soient contents des décomptes et de la proclamation de ma victoire », glisse-t-elle, mi-sérieuse, mi-provocatrice.

Quant à Ahoua Don Mello, il choisit le terrain des idées :

« La voix la plus pertinente, quand on veut mettre fin à quelque chose, c’est celle des urnes. Je veux une Afrique unie, une Côte d’Ivoire nouvelle. »

Cinq bulletins. Cinq promesses de rupture ou de continuité. Mais derrière la sérénité officielle, une question persiste : combien d’Ivoiriens croient encore à la force de leur voix, dans une élection déjà encadrée, verrouillée, maîtrisée jusque dans ses marges ?

Le calme règne, mais c’est un calme qui interroge. Entre désillusion et devoir citoyen, le peuple ivoirien a voté, non pas seulement pour un président, mais pour savoir s’il a encore le droit d’espérer. 

Ivoireinter

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