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Cameroun : entre tension et espoir, la Commission de recensement entre en scène

Cameroun : entre tension et espoir, la Commission de recensement entre en scène

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Publié le :
jeudi 16 octobre 2025

Cameroun : entre tension et espoir, la Commission de recensement entre en scène

Sous un ciel lourd d’incertitudes, Yaoundé s’est éveillée jeudi dans une atmosphère suspendue. Dans les rues, les regards se croisent, inquiets. « On attend la vérité des urnes », murmure un vendeur de journaux, observant les titres consacrés à la présidentielle du 12 octobre. C’est dans ce climat tendu que le Conseil électoral du Cameroun a officialisé la composition de la Commission nationale de recensement des votes, chargée du dépouillement des bulletins et de la compilation des résultats.

Réunis dans la capitale, les membres d’Elections Cameroon (ELECAM) ont validé une instance de 33 membres, présidée par Essombe Émile, magistrat au Conseil constitutionnel. Autour de lui, juges, hauts fonctionnaires, techniciens électoraux et délégués des partis politiques tenteront de garantir la transparence du scrutin.
« Cette commission est pluraliste, équilibrée et placée sous la surveillance de la loi », a expliqué un responsable d’ELECAM, tout en reconnaissant la pression qui pèse sur ses équipes.

Car sur le terrain, la méfiance domine. Les partisans du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC) crient à la victoire de leur candidat, Issa Tchiroma Bakary, qui affirme avoir remporté « plus de 80 % des voix ». En face, le ministre de l’Administration territoriale, Atanga Nji Paul, parle d’« imposture » et rappelle que seul le Conseil constitutionnel est habilité à proclamer les résultats officiels.

Dans les quartiers populaires, les conversations se font prudentes. « On a voté, maintenant on attend. Mais on veut que cette fois, ce soit juste », lâche Clémence, une couturière de Mvog-Mbi. Autour d’elle, les coupures d’électricité rythment la journée, comme un écho à l’attente nationale.

Pour beaucoup, la création de cette commission symbolise un dernier rempart contre la défiance et la manipulation. Deux magistrats indépendants, Fonkwe Joseph Fongang et Ondoua Obounou Charles, y siègent pour veiller à la rigueur du dépouillement, tandis que cinq représentants de l’administration et douze délégués des candidats participent aux travaux.

Les résultats définitifs sont attendus avant le 26 octobre, mais l’enjeu dépasse les chiffres : il s’agit de restaurer la confiance dans les urnes, et peut-être, de renouer avec un idéal démocratique que beaucoup ici espèrent encore possible.

Ivoireinter

 

 

 

 

 

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