Présidentielle 2025 : l’IRI sonne l’alarme en Côte d’Ivoire
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Publié le :
samedi 27 septembre 2025

L’International Republican
Institute (IRI) alerte sur les failles du système électoral ivoirien,
pointant des risques de violences si rien n’est fait
avant le 25 octobre.
Manque de transparence, listes électorales fragiles, inégal accès aux médias…
L’IRI formule des recommandations
urgentes pour garantir un scrutin crédible et pacifique. Le rapport complet, qualifié d’explosif, appelle à une action
rapide pour protéger la démocratie ivoirienne.
Conclusions et recommandations Mission d'évaluation
pré-électorale de l'IRI en Côte d'Ivoire Abidjan, le 26 septembre 2025
1. Résumé
L'élection
présidentielle de 2025 en Côte d'Ivoire arrive à un moment charnière pour le
pays, qui se positionne comme une puissance économique régionale dans un
contexte d'influence grandissante de l'Alliance des États du Sahel (AES) et
d'une menace terroriste croissante dans la région. Le peuple ivoirien aspire à
un processus électoral pacifique et transparent qui maintient la stabilité,
mais beaucoup craignent une répétition des violences qui ont marqué les cycles
électoraux précédents et fait de nombreuses victimes. Afin de démontrer le
soutien international à un processus électoral crédible, l'International
Republican Institute (IRI) a déployé une mission d'évaluation pré-électorale en
Côte d'Ivoire du 22 au 26 septembre 2025. La mission était dirigée par une
délégation d'experts qui ont évalué l'environnement électoral avant l'élection
présidentielle du 25 octobre. Cette déclaration présente les conclusions de la
délégation et propose des recommandations clés au gouvernement, à la Commission
électorale indépendante (CEI), aux partis politiques, et à la société civile
pour aider à garantir un processus équitable, transparent, et crédible qui
reflète la volonté des Ivoiriens. Cette délégation de haut niveau était
conduite par le président de l'IRI Dr Daniel Twining et Mme Dana White, membre
du Conseil d'administration de l'IRI, qui sont arrivés à Abidjan le 22
septembre et ont rencontré plus de 70 parties prenantes, dont des représentants
de la CEI, du Conseil constitutionnel, du ministère de l'Intérieur et de la
Sécurité, des partis politiques, et des organisations de la société civile de
tout le spectre politique ivoirien. La délégation remercie l'ensemble des
parties prenantes d'avoir pris le temps de rencontrer la mission ainsi que pour
les fructueuses discussions. La délégation salue également le niveau de
préparation et les efforts de la CEI pour assurer une élection bien organisée
sur les plans logistique et technique. Cependant, la mission a identifié
plusieurs points critiques, lesquels, s'ils ne sont pas résolus, sont
susceptibles d'entraver la crédibilité de l'élection présidentielle d'octobre
2025. Les principales préoccupations comprennent la disqualification de
candidats majeurs en raison de problèmes d'inéligibilité ou de l'absence
d'autres candidats, ce qui limite la compétition et le choix offert aux
électeurs; l'apathie généralisée des électeurs et la privation du droit de vote
résultant de l'incapacité des citoyens à s'inscrire pour voter au-delà de la
période d'inscription de novembre 2024; l'impossibilité de vérifier les listes
de parrainages des candidats, ce qui réduit la transparence; des informations
faisant état de harcèlement et d'intimidation visant des partisans de partis
politiques; et l'absence d'un calendrier électoral accessible au public, ce qui
entrave la redevabilité. Ces points reflètent des préoccupations plus larges
concernant l'intégrité électorale, la méfiance du public à l'égard des
institutions, et le risque d'instabilité ou de violence. À travers cette
déclaration, la délégation présente une évaluation impartiale et objective de
l'environnement politique et électoral actuel tout en proposant des
recommandations pratiques pour renforcer la confiance des citoyens dans le
processus, atténuer le potentiel de violence électorale, et démontrer le
soutien international à la démocratie en Côte d'Ivoire. La délégation espère
que les autorités électorales et les partis politiques prendront pleinement en
compte des conclusions et des recommandations formulées dans cette déclaration
à l'approche de l'élection d'octobre 2025.
2.
Méthodologie
L'IRI est
une organisation à but non lucratif et non partisane promouvant la démocratie
et la liberté dans le monde. L'IRI a déployé une équipe d'experts pour évaluer
les conditions entourant les prochaines élections en Côte d'Ivoire. La
délégation a rencontré plus de 70 parties prenantes, dont des autorités
électorales, des partis politiques, et des membres de la société civile afin
d'évaluer les environnements politique, juridique, et sécuritaire pour des
élections crédibles. Leur évaluation a porté sur la préparation électorale, les
vulnérabilités potentielles, et les recommandations pratiques visant à
renforcer le processus, à promouvoir la participation pacifique, et à renforcer
la confiance du public. Ces constatations sont présentées ci-après. L'IRI a
commencé son analyse au début du mois de septembre avec le déploiement de deux
analystes de long terme qui surveillent l'environnement électoral avant,
durant, et après le jour du scrutin. L'IRI continuera son observation jusqu'au
jour du scrutin et pendant la période post-électorale. À l'issue de son
évaluation, l'IRI publiera un rapport final détaillant ses conclusions et
recommandations. L'IRI adhère à la Déclaration de principes pour l'observation
internationale d'élections et le Code de conduite à l'usage des observateurs
électoraux internationaux et fonde ses conclusions sur le droit ivoirien et les
normes internationales. Toutes les activités sont strictement non partisanes et
fondées sur des principes de non-ingérence.
3. Contexte
L'élection
présidentielle d'octobre 2025 se déroule dans le contexte d'un système
présidentiel renforcé et d'une instabilité et de violences persistantes qui ont
marqué de nombreuses élections présidentielles depuis 2000. Parmi ces
dernières, citons les élections de 2000 et 2010, toutes deux marquées par des
violences meurtrières et des déplacements massifs. L'élection de 2020,
boycottée par les partis d'opposition, a vu le président Alassane Ouattara
obtenir un troisième mandat dans un contexte de violences et de controverses
sur L'interprétation de la limitation du nombre de mandats à la suite de
l'adoption d'une nouvelle Constitution entrée en vigueur en 2016. Aujourd'hui,
le président Ouattara, qui demeure le principal candidat et est soutenu par un
appareil partisan bien doté en ressources, brigue un quatrième mandat
controversé. Alors que le Conseil constitutionnel a validé les candidatures de
cinq candidats pour l'élection, plusieurs candidats majeurs des Parti
Démocratique de Côte d'Ivoire-Rassemblement Démocratique Africain (PDCI-RDA),
Parti des peuples africains - Côte d'Ivoire (PPA-CI), et Front Populaire
Ivoirien (FPI)-partis qui représentent une partie importante de l'électorat
-ont été disqualifiés pour diverses raisons, parmi lesquelles des exigences de
nationalité légale, des parrainages insuffisants ou irréguliers (qu'ils
contestent), et des condamnations judiciaires antérieures. Les candidats et les
partis lésés n'ont pas été en mesure de contester leur disqualification car il
n'existe pas de procédure d'appel des décisions du Conseil constitutionnel Cela
dit, conformément à l'article 56 du Code électoral, les candidats disposaient
d'un délai de 72 heures pour présenter leurs observations et réclamations après
la publication par le Conseil constitutionnel de la liste provisoire des
candidats. Bien que Abidjan reste plus calme que lors des périodes électorales
précédentes, les informations faisant état d'arrestations-que certains
intervenants ont jugées arbitraires -et l'inquiétude générale concernant
l'instabilité historique autour des élections renforcent les craintes de
troubles des parties prenantes. En août et septembre 2025, en réponse aux
appels de partis d'opposition, des milliers d'ivoiriens sont descendus dans les
rues d'Abidjan pour protester contre la candidature du président Ouattara à un
quatrième mandat et la disqualification de figures clés de l'opposition. Les
manifestants réclamaient la réintégration de ces candidats sur la liste des candidatures
validées. La CEI est généralement considérée comme techniquement compétente,
bien que certains acteurs la considèrent comme politisée. La structure actuelle
de la Commission - exigée par le code électoral et peut-être le résultat
d'arrangements interpartis-a porté la CEI à 18 membres, bien que 16 siègent
actuellement en raison de deux démissions. Par le biais de dialogues, les
partis ont participé activement à la réforme passée de la Commission.
Néanmoins, les parties divergent sur la question de savoir si le plan convenu a
été pleinement mis en œuvre, Alors que le processus d'inscription des
électeurs, qui s'est déroulé du 19 octobre au 17 novembre 2024, a ajouté 715
006 nouveaux électeurs-soit une augmentation de 8,92% par rapport au nombre précédent
d'électeurs inscrits-le nombre total d'électeurs inscrits reste nettement
inférieur à la population éligible estimée. Bien que le paysage informationnel
soit généralement robuste, il demeure fortement polarisé. Les contenus déformés
et les rhétoriques incendiaires sur les réseaux sociaux compromettent la
compréhension du processus électoral par le public, en particulier parmi les
personnes peu instruites.
IV.
Constatations préliminaires
Sur la base
de son évaluation de l'environnement pré-électoral, la délégation a identifié
cinq principaux sujets de préoccupation: Compétition politique et choix des
électeurs limités en raison de la disqualification des principaux candidats et
de l'absence d'autres candidats. L'apathie et la privation du droit de vote, en
particulier chez les électeurs nouvellement éligibles qui ne peuvent pas
participer en raison de la fin de la période d'inscription sur les listes
électorales en novembre 2024. Le manque de transparence dans le processus de
parrainage des candidats, qui ne peut pas être audité, alimente les soupçons de
manipulation. Des informations faisant état de harcèlement et d'intimidation
visant des partisans de partis politiques. L'absence d'un calendrier électoral
accessible au public, ce qui obscurcit le planning des activités électorales et
restreint la capacité du public à surveiller le processus de même que la
redevabilité.
Environnement
politique et de campagne
L'environnement
de la campagne électorale en vue de l'élection présidentielle d'octobre
2025 est caractérisé par d'importants défis pour la compétition politique. Le
Conseil constitutionnel a approuvé cinq des 60 candidats à l'élection
présidentielle, disqualifiant plusieurs personnalités majeures de l'opposition
pour des motifs juridiques tels que le statut sur les listes électorales, des
questions de nationalité, et des déficiences en matière de parrainage. Ces
disqualifications, bien que fondées sur la loi, sont perçues par certains comme
étant motivées par des considérations politiques et ont exacerbé les tensions
et déclenché des manifestations. L'absence de procédure d'appel restreint
davantage la compétition politique, alimente les soupçons de manipulation, et
sape la confiance du public dans le cadre juridique. Le processus d'examen du
parrainage des candidats demeure opaque, les possibilités pour les candidats ou
la société civile d'observer ou de contester les résultats étant limitées, Les
intervenants ont exprimé des préoccupations au sujet du manque de transparence,
qui a diminué leur confiance dans le processus. La CEI, mandatée par la
Constitution pour organiser les élections, comprend des représentants de la
société civile et a fait l'objet de réformes avec l'accord des partis.
Cependant, certains partis d'opposition s'en sont retirés, invoquant une
méfiance systémique et une insatisfaction à l'égard de son fonctionnement. Bien
que la CEI soit généralement considérée comme techniquement compétente, les
accusations de partialité et de conflit interne persistent, et de nombreuses
parties prenantes ont appelé à une plus grande cohérence dans l'atteinte des
objectifs du calendrier électoral.
Participation
des électeurs
La
participation électorale se heurte à des obstacles importants, à commencer par
la gestion des listes électorales. Le processus d'inscription des électeurs a
permis d'ajouter 715 006 nouveaux électeurs, portant le total à 8 727 431
citoyens, ce qui représenta une augmentation par rapport à la période
d'inscription précédente encore loin de ce que certains intervenants estiment être
12,5 millions de citoyens en âge de voter. La décision de la CÉI de ne pas
réviser les listes électorales en 2025, invoquant des contraintes de temps et
de ressources, a effectivement privé de leur droit de vote un grand nombre
d'électeurs nouvellement éligibles. Le taux de participation au processus
d'inscription sur les listes électorales a été inférieur aux attentes,
probablement en raison de l'apathie des électeurs et de problèmes structurels
tels que l'absence de cartes nationales d'identité ou de certificats de
naissance. Les accusations de doublons d'inscription et d'anomalies dans les
listes électorales compromettent encore plus l'intégrité du processus. La
clôture des listes électorales en mars 2025 signifie que les citoyens qui
auront 18 ans après cette date ne pourront pas participer à l'élection. Les
jeunes et les femmes restent nettement sous-représentés en politique, malgré
l'obligation légale d'un quota de 30% dans les organes de décision et les
postes nominatifs et électifs, y compris pour l'élection des membres de
l'Assemblée nationale dans certaines circonscriptions. Il convient de féliciter
la CEI pour ses efforts visant à numériser le processus de vérification des
inscriptions, mais seulement 65% des Ivoiriens ont accès à Internet, ce qui
complique la possibilité de vérification pour beaucoup, en particulier dans les
zones rurales. La distribution des nouvelles cartes d'électeur est prévue à
l'approche du jour du scrutin, ce qui soulève des inquiétudes quant à la
collecte et à la participation en temps opportun. De plus, un certain nombre
d'intervenants ont également demandé une plus grande cohérence dans l'atteinte
des objectifs du calendrier électoral. Les organisations de la société civile
jouent un rôle essentiel dans l'éducation des électeurs et l'observation des
élections, La CÉI a lancé des plateformes d'accréditation numériques pour ces
organisations et leur fournit un soutien financier pour mener des activités
d'éducation civique et électorale, mais des inquiétudes subsistent quant à la
portée et à l'efficacité de ces efforts, en particulier dans les communautés
rurales et marginalisées.
Violences
électorales
La violence
électorale reste une menace persistante, enracinée dans l'histoire de la Côte
d'ivoire marquée par la guerre civile et l'instabilité lors des élections
précédentes. La disqualification d'éminents dirigeants de l'opposition et la
méfiance à l'égard des Institutions ont ravivé les craintes de troubles. En
août et septembre 2025, des milliers d'Ivoiriens ont manifesté à Abidjan contre
la candidature du président Ouattara a un quatrième mandat et la
disqualification des candidats de l'opposition. Ces manifestations ont été
suivies d'arrestations et d'enlèvements présumés de partisans de l'opposition.
Un certain nombre de personnes arrêtées ont depuis été libérées, mais certaines
sont toujours en détention. Les informations faisant état de harcèlement et
d'intimidation visant des partisans de partis politiques menacent l'engagement
civique et contribuent à l'établissement d'un climat de peur. La société civile
et les chefs religieux ont averti que l'incapacité à désamorcer les tensions
politiques pourrait conduire à des violences pendant la période de campagne et
après l'annonce du résultat. La frustration résultant de la disqualification
d'un candidat et le manque de communication des partis d'opposition sur leurs
stratégies alimentent les craintes d'une éventuelle éruption de violence.
Environnement informationnel La méfiance du public et la perte de confiance
dans les institutions sont alimentées par la diffusion d'informations déformées
et le manque de transparence concernant certains aspects du processus
électoral, qui reste une grave préoccupation à l'approche de l'élection
présidentielle. L'environnement de l'information en Côte d'Ivoire est polarisé
et fragile, avec une forte influence des partis politiques sur les médias
traditionnels et numériques. Les organismes de réglementation tels que
l'Autorité nationale de la Presse et la Haute Autorité de la Communication audiovisuelle
suspendent régulièrement des médias et imposent des sanctions, bien que cela ne
se soit pas encore produit pendant la période électorale actuelle. La loi sur
la presse de 2017 protège les sources des journalistes, mais la loi sur les
communications électroniques de 2024 criminalise la publication non autorisée
de contenus numériques, faisant craindre que le journalisme d'investigation ne
soit étouffé. Les réseaux sociaux sont peut-être ce qui préoccupe le plus les
parties prenantes. Elles signalent que les faux récits, y compris le contenu
généré par l'intelligence artificielle, proliferent sur les réseaux sociaux,
exacerbés par une faible culture numérique et une influence étrangère
pernicieuse, en particulier de la part de l'AES et peut-être des réseaux liés à
la Russie. Le gouvernement a lance des campagnes pour faire face à la menace
numérique, mais les tensions externes avec les voisins sahéliens continuent de
compliquer l'espace numérique. Les menaces contre les journalistes se sont
intensifiées, avec des incidents de harcèlement, d'arrestations, et
d'expulsions, ce qui a fait passer le classement international de la liberté de
la presse en Côte d'Ivoire de la 53 à la 64 place dans le classement 2025 de la
liberté de la presse établi par Reporters Sans Frontières.
V.
Recommandations
Dans un
esprit de coopération internationale et de soutien au développement
démocratique, la mission formule les recommandations suivantes pour renforcer
la transparence et la crédibilité du processus électoral. L'IRI reconnaît le
fait qu'il ne sera peut-être pas possible de mettre en œuvre certaines des
recommandations formulées dans ces conclusions avant le jour du scrutin et
reconnaît que l'ampleur des défis auxquels est confronté le processus électoral
en Côte d'Ivoire nécessitera un effort de réforme soutenu et inclusif au fil du
temps. Néanmoins, le gouvernement ivoirien devrait s'efforcer de mettre en
œuvre les recommandations réalisables à court terme, tout en élaborant de
manière proactive des plans pour aborder des réformes à plus long terme et
jeter les bases d'élections crédibles et inclusives à l'avenir.
Avant l'élection
** Élargir
l'accès et l'éducation des électeurs : la CÉI, en collaboration avec la
société civile et les partis politiques, devrait intensifier ses efforts
d'éducation des électeurs et d'éducation civique, en mettant l'accent sur la
distribution rapide et équitable des cartes d'inscription des électeurs et des
informations sur le processus électoral.
**
S'abstenir de tout discours et de toute conduite électorale préjudiciables :
tous les acteurs politiques doivent s'abstenir d'inciter ou d'approuver la
violence contre leurs adversaires. Les partis devraient éviter les pratiques
telles que l'achat de votes, la suppression des électeurs et la polarisation
ethnique, qui risquent d'intimider davantage les électeurs et de saper la
légitimité du processus. De plus, les partis devraient s'engager publiquement à
autoriser les partis opposés à faire campagne dans leurs bastions. Enquêter sur
les violations et les infractions llées aux élections: le gouvernement devrait
mettre en place un mécanisme pour signaler les violations ou les infractions
avant les élections, en commençant par une ligne de signalement à la CÉI. La
CÉI devrait avoir la capacité de saisir le pouvoir judiciaire de ces affaires
afin de renforcer l'obligation de rendre des comptes et l'État de droit.
** Libérer
les membres du parti détenus : le gouvernement devrait libérer
immédiatement tous les membres et sympathisants de l'opposition qui n'ont pas
été inculpés dans le cadre du processus électoral. Leur maintien en détention
porte atteinte aux libertés politiques, exacerbe les tensions, et menace la
crédibilité de l'élection
** Lutter
contre les fausses informations et promouvoir la culture numérique : le
gouvernement et la société civile devraient intensifier leurs efforts pour
lutter contre les informations déformées, en particulier sur les réseaux
sociaux, et investir dans. des programmes de culture numérique pour aider les
citoyens à évaluer de manière critique les sources d'information.
*** Protéger
la liberté de la presse : les autorités devraient veiller à ce que
les journalistes puissent travailler librement et en toute sécurité, sans
craindre d'être harcelés, arrêtés, ou expulsés. Des réformes juridiques
devraient être envisagées pour protéger le journalisme d'investigation et
empêcher l'utilisation abusive des lois qui pourraient étouffer la liberté
d'expression.
** Garantir
l'égalité d'accès aux médias : le régulateur des médias devrait garantir à
tous les partis un accès égal aux médias publics, comme l'exige la loi, afin de
favoriser des conditions de concurrence équitables pendant la période de
campagne. Les organismes de réglementation devraient appliquer les sanctions de
manière transparente et équitable et veiller à ce que toutes les restrictions
imposées aux médias soient justifiées, proportionnées, et conformes aux normes
internationales en matière de liberté d'expression.
** Publier
le calendrier électoral : la CÉl devrait mettre à la disposition du public
un calendrier électoral détaillé décrivant toutes les étapes du processus. Ce
calendrier est essentiel pour accroître la transparence, sensibiliser le
public, assurer la rédévabilité, et favoriser la confiance dans le processus
électoral.
Après les
élections
** Améliorer
le processus de sélection des candidats : le gouvernement devrait lancer
une consultation post-électorale avec toutes les parties prenantes afin de
codifier un processus de vérification des candidatures en deux étapes,
permettant aux candidats disqualifiés de faire appel des décisions jusqu'au
Conseil constitutionnel. Ce changement, bien qu'il soit trop tard pour 2025,
devrait être prioritaire dans les réformes post-électorales afin d'éviter de
futurs problèmes potentiels liés à la disqualification d'un candidat.
** Accroître
la capacité des partis politiques : l'État devrait financer des
organisations pour former les partis politiques au processus de nomination des
candidats, augmentant ainsi la confiance des partis et du public dans le processus.
**
Intensifier l'inscription des électeurs : le gouvernement devrait faire
des efforts considérables et consacrer les ressources nécessaires pour garantir
que chaque citoyen reçoive les documents d'identité appropriés, y compris les
cartes d'identité, les certificats de naissance, et les certificats de
nationalité, qui sont des conditions préalables à l'inscription des électeurs
et l'une des principales causes profondes de in privation du droit de vote.
** Procéder
à une mise à jour annuelle des listes électorales : malgré les obligations
légales, les listes électorales ne sont pas systématiquement mises à jour,
excluant ainsi des milliers de nouveaux jeunes de 18 ans. Le CEI devrait mettre
en œuvre des révisions annuelles et automatiques des listes, idéalement
associées à des options d'enregistrement continu pour combler l'écart de
privation du droit de vote.
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