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AES, deux ans après : symbole d’émancipation ou mirage de souveraineté ?

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Publié le :
mardi 16 septembre 2025

AES, deux ans après : symbole d’émancipation ou mirage de souveraineté ?

Deux ans après sa naissance, l’Alliance des États du Sahel (AES) veut incarner une rupture avec les anciennes tutelles et la Cédéao. Mais entre ambitions affichées et réalités implacables, la Confédération reste en équilibre fragile.

Une construction institutionnelle ambitieuse

Créée en septembre 2023 par le Mali, le Niger et le Burkina Faso, l’AES s’est muée en Confédération en juillet 2024. Hymne, radio confédérale, banque annoncée, Parlement en gestation : les symboles s’accumulent, traduisant une volonté d’intégration inédite. Mais faute de financements, beaucoup restent au stade d’intentions. L’ombre des caisses vides plane sur cette souveraineté proclamée.

Victoires revendiquées

Les régimes militaires affichent des succès militaires : 72 % du territoire reconquis au Burkina, chef jihadiste neutralisé au Mali, promesses de résistance au Niger. 

Diplomatie redessinée

Rompue avec la Cédéao, l’AES s’est tournée vers Moscou, marginalisant la France. Les États-Unis tentent un retour, mais c’est surtout le Maroc qui s’affirme comme acteur clé, avec son « Initiative Atlantique » et une diplomatie active dans le Sahel. L’AES cherche de nouveaux alliés, mais son isolement régional reste un risque majeur.

Deux ans après, l’AES est un pari historique : audace d’émancipation pour ses partisans, mirage institutionnel pour ses détracteurs. Saura-t-elle transformer ses symboles en réalités tangibles ou restera-t-elle prisonnière de ses contradictions ?

Ivoireinter

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