Reine Awoulaba 2025: Anne-Marie Djè Wohou, couronnée d’audace

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dimanche 27 juillet 2025

À l’issue d’une soirée mémorable, Anne-Marie Djè Wohou a été couronnée ce samedi 26 juillet 2025, Reine Awoulaba 2025. Son couronnement a eu lieu dans un tonnerre d’applaudissements et d’émotion. Notamment lors d’une soirée qui s’est dérouée à la salle Ernesto Djédjé/François Lougah du Palais de la culture d’Abidjan autour du thème: « La santé mentale, trésor invisible ». Ce, au rythme d’une célébration de l’authenticité, du courage et de la féminité ivoirienne.

Célibataire et mère de deux enfants, Anne-Marie est issue de la Commune du Plateau. Elle a ébloui le public et conquis le jury par la puissance de sa présence et la richesse de ses formes, fièrement assumées dans l’esthétique Awoulaba : embonpoint harmonieux, hanche galbée, cou strié, sourire éclatant. Elle a porté son corps comme un étendard, celui d’une Afrique qui n’a pas à s’excuser d’être ce qu’elle est.

Mais sa victoire ne tient pas qu’à son apparence. C’est sa parole, forte, ancrée et consciente, qui a donné le ton dès l’ouverture de la compétition. Intervenant sur le thème imposé de la santé mentale, elle a su briser les tabous, parler vrai, et toucher les consciences. « Par la suite, tout est venu seul », glissait un spectateur bouleversé à la sortie.

Son choix de tenue traditionnelle a également marqué les esprits : un hommage puissant aux chasseurs vainqueurs, symbole d’endurance, de fierté et de victoire sur l’invisible. Anne-Marie a incarné la femme africaine debout, digne, enracinée et engagée. Avec cette victoire, Anne-Marie Djè Wohou entre dans l’arène sociale comme une figure de ralliement : celle d’une féminité africaine fière, belle, courageuse et consciente.

Derrière elle, deux autres femmes se sont illustrées : Judith Glawdys Doffou Amenan (Agneby-Tiassa), 1ère Saraman, et Adjoua Ruffine Konan (Moronou), 2e Saraman. Trois femmes, trois régions, une même fierté ivoirienne.

La présidente du Comité Reine Awoulaba Côte d’Ivoire (CORA-CI), Geneviève Dahon, a profité de ce moment pour lancer un appel fort : « Le silence autour de la santé mentale doit cesser. Écoutons au-delà des apparences. Une société mentalement équilibrée est plus forte, plus juste, plus humaine. » Un message qui résonne avec la mission même du concours : célébrer le corps, mais aussi l’âme et la voix des femmes.

Cette cérémonie qui a eu pour marraine la première Dame de Côte d'Ivoire, Mme Dominique Ouattara,  a bénéficié du soutien de plusieurs partenaires et institutions dont l'Unesco, ainsi que des ministères de la culture du Tourisme, de la Femme, de la famille et l'Enfant.

Tadina Christina