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Dîner Débat Décideurs 2024 : la 9e édition met en lumière l’accessibilité des cas sociaux aux soins

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Publié le :
lundi 03 juin 2024

Dîner Débat Décideurs 2024 : la 9e édition met en lumière l’accessibilité des cas sociaux aux soins

L’accessibilité des cas sociaux aux soins de santé en Côte d’Ivoire était au cœur des réflexions, lors d’un panel organisé dans le cadre de la 9e édition du Dîner Débat décideurs. Un évènement qui s’est déroulé le samedi 25 mai au Moon Hôtel à Cocody Angré autour du Thème : « L’accessibilité et l’innovation des services de santé en Côte d’Ivoire ».


« Aujourd’hui, avec l'arrivée de la Couverture maladie universelle(Cmu),  nous sommes parvenus à un accord de sorte que nos centres de santé deviennent des centres de premier contact. Le parcours de soins commence chez nous même d’abord. Ce qui n’est pas possible chez les autres.  Il serait beaucoup plus intéressant si toutes les mutuelles avaient des centres de santé comparativement aux 40% qui en ont. Ce,  malgré le cadre juridique complexe qui réglemente la mise en place d’un centre de santé.», a indiqué  Méité  Lancina, président de la plateforme des mutuelles de Côte d’Ivoire. Distingué en 2015 comme meilleur mutualiste de Côte d’Ivoire, il s’exprimait relativement au sous-thème portant sur : « L’analyse de l’accessibilité aux soins : la prise en compte des cas sociaux ».

Selon lui, face aux nombreuses restrictions, la mutuelle doit  demeurer équilibrée. C'est-à-dire ne pas dépenser plus de 80% des cotisations selon la réglementation. « A notre avis, l'État devrait aider ou encourager les entreprises ou  organisations. Notamment celles qui ont la possibilité de mettre à la disposition des populations et travailleurs des centres médicaux et centres de santé avec un plateau technique acceptable. Cela soulagerait l’Etat lui-même, car les mutuelles, c’est au moins 1 millions 500 milles personnes. Ce qui n’est pas négligeable, au regard des 60 mutuelles que compte aujourd’hui la Côte d’Ivoire. », a préconisé Méité Lancina.


« L’accessibilité  pour nous, c’est la facilité avec laquelle, l’on peut joindre l’établissement de santé,  un service de soins. Dans cet accès, il existe plusieurs volets tels que le volet géographique, financier, psychosocial, organisationnel et linguistique. », a cité, Mr Kouyaté Daouda, directeur général adjoint de l’hôpital Mère-enfant de Bingerville.  Abordant le sous-thème : « L’innovation à apporter pour une meilleure accessibilité au soins de santé », Il a fait savoir que si le directeur général de la santé  était présent, il évoquerait le Plan national du développement sanitaire.  Selon lui, avec le tout dernier plan  de développement sanitaire 2021-2O25, il y a eu  une évolution au niveau des infrastructures. «   Le nombre d'établissements sanitaires   de premier contact est passé de 2723 en 2019 à 3450 aujourd’hui. C’est  la même chose au niveau du chiffre des médecins et infirmiers.  Tous les  chiffres ont doublé, peut-on dire, mais il y a un problème du taux d’accessibilité  voulu qui n’a pas été atteint. »  a déploré le directeur.  A l’en croire, l'on a au moins un centre de santé pour recevoir les patients  aujourd’hui  a chaque cinq kilomètre. Mais, a-t-il souligné,  le gros souci c’est que  malgré tout ce programme  hospitalier  mis en place  par l’état de Côte d’Ivoire,  il y a très souvent une inadéquation entre les centres  de santé construits et les besoins réels des populations. « Pour nous la finalité donc du projet d’établissement doit arriver jusqu’à  la contractualisation. Après le projet de contractualisation, nous devons arriver à mettre en place la démarche qualité.  Il faut que l’humain soit au centre des préoccupations à l’hôpital. Que lesdites  préoccupations ne soient pas financières, mais en rapport avec la qualité des soins, symbole de la satisfaction. », a conseillé Kouyaté Daouda.


« Nous aimons trop écouter ce que disent les occidentaux pour tirer des Boulées sur notre patrimoine médical traditionnel », a fait remarquer Mamadou Ouattara. Pour lui, le premier recours des populations pour les soins de santé, ce sont les praticiens de la médecine traditionnelle.  Il s’exprimait  en tant que président de l’organisation des Associations des Praticiens de  la médecine traditionnelle des Districts sanitaires de Côte d’Ivoire. Notamment sur le sous-thème : « les solutions à apporter pour une accessibilité aux soins de santé, le développement d’un partenariat public-privé avec les tradipraticiens ». A l’en croire, en Côte d'Ivoire, 91% de la population ont recours à la médecine traditionnelle qui intervient dans beaucoup d’activités du secteur de la santé. « Nous  demandons à être accompagnés et encadrés. Nous sommes partant pour des partenariats gagnant-gagnant devant aboutir à la production des médicaments de qualités qui puissent  rivaliser avec certains pays pourquoi pas. », a rassuré Mamadou Ouattara.

Avant de se donner rendez-vous pour la prochaine édition, le promoteur du Dîner Débat décideurs, Achille Yao, s’est réjoui de la grande affluence des participants. Il a félicité les différents intervenants à qui, il a été décerné, des Prix de participation  pour leurs brillantes  interventions.

Tadina Christina

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Ivoireinter

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