Togo : Les autorités mettent en garde contre les appels à la révolte sur les réseaux sociaux

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vendredi 06 juin 2025

Alors que des manifestations ont éclaté ce vendredi 6 juin dans plusieurs quartiers de Lomé, les autorités togolaises ont dénoncé la diffusion de messages incitant à la haine et à la rébellion sur les réseaux sociaux.

Dans un communiqué officiel, le gouvernement a exprimé son inquiétude face à un usage croissant des plateformes numériques à des fins de désinformation. Il pointe du doigt des appels à un « soulèvement populaire » et met en garde contre les conséquences légales pour les auteurs de contenus jugés subversifs.

Le climat social s’est tendu à la suite de l’arrestation de l’artiste engagé Aamron, figure critique du régime. Des rassemblements ont été signalés dans des quartiers comme Bè et Akassimé. Si aucune arrestation majeure n’a encore été confirmée, des échauffourées ont été rapportées sur place.

La Convergence des Forces Démocratiques pour un Togo Nouveau (CFDTN), coalition de l’opposition, a appelé à une mobilisation contre ce qu’elle qualifie de dérive autoritaire du pouvoir en place.

Le gouvernement, tout en rappelant que la liberté d’expression est garantie par la Constitution, insiste sur le respect des lois relatives à la sécurité, à la cybersécurité et à la presse. Il promet des sanctions contre les auteurs de propos incitatifs à la haine ou au désordre.

La journée du 6 juin coïncidait également avec la célébration de la Tabaski, qui s’est déroulée dans le calme dans plusieurs localités du pays.

Dans ce contexte tendu, des organisations de la société civile, dont Internet Society Togo, ont exhorté les autorités à ne pas restreindre l’accès à Internet, appelant au respect des libertés numériques.

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