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Côte d’Ivoire : la condamnation de Soul To Soul ouvre un nouveau chapitre dans la saga judiciaire des proches de Guillaume Soro

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Publié le :
mercredi 11 juin 2025

Côte d’Ivoire : la condamnation de Soul To Soul  ouvre un nouveau chapitre dans la saga judiciaire des proches de Guillaume Soro

La justice ivoirienne a de nouveau frappé un proche de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro. Ce mardi 10 juin 2025, le Tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau a condamné Souleymane Kamagaté, alias Soul To Soul, à cinq ans de prison ferme, assortis d’une amende de cinq millions de francs CFA. L’ancien chef du protocole de Soro écope également d’une interdiction de ses droits civiques et politiques pendant cinq ans.

Il était poursuivi pour recel de détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux, dans une affaire centrée sur la résidence de Marcory résidentiel, que Guillaume Soro avait occupée durant son mandat à la tête du Parlement. Selon l’accusation, des flux financiers jugés irréguliers auraient servi à l’acquisition et à la gestion de cette villa, soupçonnée d’avoir été financée sur fonds publics.

Fait notable : malgré la lourdeur de la condamnation, aucun mandat de dépôt n’a été émis, permettant à Kamagaté de quitter libre l’audience. Cette décision alimente un climat d’interrogation sur la portée réelle du jugement : s’agit-il d’un acte strictement judiciaire ou d’un signal politique soigneusement dosé ?

Pour nombre d’observateurs, ce procès s’inscrit dans une longue séquence de tensions entre le régime actuel et les ex-soutiens de Guillaume Soro, aujourd’hui en exil. Depuis la rupture entre Soro et le pouvoir, plusieurs de ses proches ont été poursuivis et lourdement condamnés. Soul To Soul lui-même avait été condamné en 2021 à vingt ans de prison pour complot contre l’État, dans une affaire qui avait concerné plusieurs anciens collaborateurs de l’ex-chef du Parlement.

Cette nouvelle condamnation intervient quelques semaines seulement après une grâce présidentielle accordée par le chef de l’État, Alassane Ouattara, à 51 personnes impliquées dans des faits similaires, dont deux proches de Soro : Kassé Kouamé Jean Baptiste et Koné Kamaraté Souleymane. Cette mesure, saluée comme un geste d’apaisement, visait à renforcer le processus de réconciliation nationale engagé depuis plusieurs années.

Dans ce contexte, la décision de justice rendue contre Kamagaté soulève des interrogations sur la sincérité et la cohérence de cette politique de réconciliation. Ce, alors que la Côte d’Ivoire s’achemine vers une nouvelle séquence électorale.

IVOIREINTER

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