Côte d’Ivoire – Banque mondiale : un partenariat solide au service du développement équitable

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mardi 01 juillet 2025

Le lundi 30 juin 2025 à Abidjan, une rencontre stratégique s’est tenue loin du tumulte médiatique, mais au cœur des enjeux de transformation structurelle du pays : le Premier ministre Robert Beugré Mambé a reçu Ousmane Diagana, Vice-Président de la Banque mondiale chargé de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Au menu : un état des lieux sans détour du portefeuille de projets, et surtout, une projection claire vers les priorités urgentes de développement humain, d’inclusion économique et d’emploi.

Un partenariat en bonne santé, mais à dynamiser pour plus d’impact social

« Le portefeuille se porte bien. Il avoisine désormais 5 milliards de dollars », a affirmé Ousmane Diagana, saluant la capacité d’absorption budgétaire de la Côte d’Ivoire, aujourd’hui première en matière de décaissement dans la sous-région. Une performance saluée, mais qui appelle aussi à une vigilance accrue sur les retombées concrètes pour les populations.

Car au-delà des indicateurs financiers, une autre réalité s’impose : celle des Ivoiriens et Ivoiriennes qui attendent des infrastructures qui changent leur quotidien, des emplois durables, des services publics accessibles et un tissu économique plus juste.

Investir dans l’humain : une urgence partagée

Le Vice-Président de la Banque mondiale n’a pas éludé les urgences. Il a insisté sur un impératif catégorique : transformer les secteurs qui peuvent absorber massivement la main-d’œuvre jeune, de plus en plus nombreuse et souvent exclue du marché du travail.

« Il faut investir dans l’éducation, la formation, mais aussi dans les secteurs structurants comme l’énergie, la santé, l’agriculture. Il faut transformer ces domaines en moteurs de création d’emplois décents », a martelé Ousmane Diagana. Une déclaration qui fait écho à la réalité de milliers de jeunes diplômés, qui peinent à trouver un emploi, ou qui s’enfoncent dans l’informel faute d’alternatives viables.

Une vision régionale dans un contexte de fragilité

Dans un climat géopolitique tendu et fragmenté, le responsable de la Banque mondiale a également rappelé l’importance de l’intégration régionale. « Les pays de la sous-région partagent des destins communs », a-t-il rappelé, soulignant l’importance d’une approche coopérative face aux défis transnationaux : insécurité, crise climatique, migrations forcées.

Le prochain PND en ligne de mire

Alors que la Côte d’Ivoire finalise les contours de son Plan national de développement pour les années à venir, cette audience a aussi permis d’ancrer un dialogue stratégique. Pour la Banque mondiale, il s’agit désormais non seulement d’accompagner financièrement, mais aussi de soutenir des choix politiques éclairés, orientés vers plus de justice sociale, de durabilité environnementale, et de cohésion territoriale.

Tadina Christina