Côte d’Ivoire : Affi Ngessan dit non à un éventuel « 4e mandat d’Alassane Ouattara »

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dimanche 04 mai 2025

Lors d’un discours marquant les 35 ans du multipartisme en Côte d’Ivoire, Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), a exprimé son opposition à une éventuelle candidature du président Alassane Ouattara pour un quatrième mandat. Il a déclaré que le pays ne pouvait pas se permettre une nouvelle crise politique.

Affi a rappelé que le multipartisme, obtenu dans les années 1990, était une victoire importante pour le peuple ivoirien. Pour lui, cette avancée démocratique doit être protégée.

Il a affirmé que la prolongation du pouvoir actuel représente un danger pour le pays. « Alassane Ouattara ne doit pas se représenter », a-t-il insisté. En 2020, une polémique avait déjà eu lieu autour d’un troisième mandat, validé par le Conseil constitutionnel après la réforme de la Constitution en 2016.

Affi a aussi critiqué le fonctionnement de la Commission électorale indépendante (CEI) et demandé un audit de la liste électorale. Il a souligné que la Côte d’Ivoire n’a jamais connu une alternance politique paisible, et que chaque élection devient un moment de tension.

Il estime que la démocratie ivoirienne est encore fragile, car elle ne s’appuie pas sur des valeurs partagées. Selon lui, le pouvoir actuel a contribué à diviser le pays au lieu de le rassembler.

Affi a également dénoncé l’exclusion politique de certains leaders comme Laurent Gbagbo, Blé Goudé et Guillaume Soro, radiés de la liste électorale. Il a jugé cette situation inacceptable dans une démocratie.

Il s’est enfin interrogé sur le sort réservé à Tidjane Thiam, président du PDCI et neveu du père de la nation. Estimant que le priver de ses droits est une faute grave. Il a conclu en critiquant la condamnation de l’enseignant Ghislain Dugarry Assy, arrêté selon lui dans des conditions inquiétantes après une grève.

Tadina Christina