Ambassade du Ghana à Washington : la réouverture prévue pour le 29 mai, après un scandale de corruption

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mercredi 28 mai 2025

Fermée temporairement à la suite d’un scandale retentissant, l’ambassade du Ghana à Washington DC rouvrira officiellement ses portes au public ce jeudi 29 mai. Cette réouverture s’accompagne d’une profonde restructuration du personnel et d’une refonte complète des systèmes informatiques, selon une annonce du ministère ghanéen des Affaires étrangères.

L’ensemble du personnel diplomatique précédemment en poste a été rappelé, et les agents locaux suspendus. Une nouvelle équipe, composée de diplomates expérimentés et dirigée par un haut responsable du ministère, a été désignée pour reprendre la gestion des activités consulaires et restaurer la confiance des usagers.

En parallèle, une équipe spécialisée en technologies de l’information a été mobilisée pour sécuriser les systèmes numériques de l’ambassade. Site web, plateformes de paiement, bases de données : tout a été revu pour supprimer les failles exploitées à des fins frauduleuses.

À l’origine de cette refonte, une affaire de corruption impliquant Fred Kwarteng, un agent informatique employé localement. Ce dernier est accusé d’avoir monté un système parallèle de traitement de dossiers de visa et de passeport via sa propre société, Ghana Travel Consultants (GTC). Pendant cinq ans, il aurait indûment perçu jusqu’à 60 dollars par dossier, sans aucune traçabilité officielle. Les sommes collectées échappaient totalement au contrôle du ministère et du Parlement.

Face à ces révélations, le ministre des Affaires étrangères, Samuel Okudzeto Ablakwa, a ordonné un audit complet et saisi les autorités compétentes pour engager des poursuites. Il a qualifié ces agissements de « corruption grave » et assuré que toutes les mesures seraient prises pour prévenir la récidive.

Le ministère a également promis un traitement rapide des dossiers en attente et s’est excusé auprès des usagers pour les désagréments causés.

Cette réouverture marque un tournant dans la politique de gouvernance du président John Dramani Mahama, résolument engagée en faveur de la transparence et de l’éthique dans l’administration publique. Le Ghana entend ainsi renforcer sa crédibilité à l’international et réaffirmer les valeurs d’intégrité qui fondent sa diplomatie.

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