Flash infos

SIMMOFI 2025 : les opportunités immobilières entre le Canada et l’Afrique valorisées

4e Caravane de l’ADU: l’État accélère la sécurisation foncière à Bouaké

1274 vues

Publié le :
samedi 28 juin 2025

4e Caravane de l’ADU: l’État accélère la sécurisation foncière à Bouaké

Dans le cadre de sa politique de gouvernance foncière, le gouvernement a lancé à Bouaké la quatrième caravane de l’Attestation de droit d’usage coutumier (ADU). Une initiative pilotée par le ministre Bruno Koné, qui vise à sécuriser les droits des populations et à soutenir le développement urbain structuré.

Ce matin du vendredi 27 juin 2025, la place du carnaval de Bouaké n’était plus un simple espace public : elle  a vibré au rythme des slogans et des applaudissements. Sous de grandes tentes dressées pour l’occasion, autorités, chefs coutumiers, habitants et jeunes réunis autour d’un même enjeu : remettre de l’ordre dans le chaos foncier de la ville.

La quatrième Caravane de l’Attestation de droit d’usage coutumier (ADU), lancée par le ministère de la Construction, est une réponse directe à l’urbanisation anarchique qui menace la deuxième ville de Côte d’Ivoire. Conduite par le ministre Bruno Koné, natif de la région, cette campagne vise à sensibiliser, mais aussi à imposer de nouvelles règles dans un secteur miné par les conflits.

« Nous ne pouvons plus tolérer cette anarchie. Il faut protéger la ville, la planifier, la transmettre à nos enfants dans de bonnes conditions », a martelé Bruno Koné devant une foule attentive.

Derrière cette déclaration, une réalité implacable : plus de 270 lotissements non conformes, des constructions sans autorisation, des conflits fonciers à répétition. À Bouaké, 80 % des affaires judiciaires concernent des litiges liés à la terre, selon Amadou Koné, ministre des Transports et maire de la commune. Le constat est alarmant, mais l’ambition de la réforme est claire : inverser la tendance.

D’ici au 31 décembre 2024, toutes les attestations villageoises non converties en titres officiels perdront leur validité. Une décision forte, qui s’inscrit dans un dispositif plus large : mise en place du Système intégré de gestion du foncier urbain (SIGFU), numérisation des procédures, sécurisation juridique des titres.

Mais au-delà de la technique, c’est l’avenir même de Bouaké qui se joue. Longtemps freinée par l’instabilité et l’irrégularité, la ville amorce une véritable transformation : marché central en reconstruction, aéroport relancé, zone industrielle de 600 hectares en gestation, arrivée prochaine de la SOTRA et 1 520 logements sociaux en construction.

Ces projets ne peuvent aboutir sans une gestion rigoureuse du foncier. Et c’est là tout le sens de cette caravane, qui ne se contente pas de distribuer des documents : elle crée une culture nouvelle, faite de droit, de responsabilité et de vision collective.

Dans une ville où se mêlent histoires familiales et intérêts économiques autour de chaque parcelle, cette réforme soulève inévitablement des résistances. Mais elle porte aussi une promesse : celle d’une ville organisée, moderne, équitable.

Et si Bouaké réussit ce pari, elle pourrait bien devenir un modèle pour les autres grandes villes ivoiriennes. Car derrière cette bataille pour le foncier, c’est une lutte plus vaste qui s’engage : celle pour un développement urbain durable et partagé.

Tadina Christina 

 

 

Actualité Similaires

banner

Auteur

Ivoireinter

actualité côte d'ivoire, flash info, politique, sport, économie, santé, people.
Restez informés au quotidien